CHOCOLAT
CHOCOLAT
40% des
femmes et 15% des hommes seraient « chocoholiques » et souffriraient par
conséquent de « chocoholisme », des termes forgés sur « alcoolique » et « alcoolisme » pour décrire
l’addiction au chocolat. Pour trois de ces personnes sur quatre, aucun autre
produit ou aliment ne peut assouvir ce désir impérieux ou « craving ». De plus, nombre de
chocoholiques consomment du chocolat en cachette ou ont développé une forme de
boulimie.
La majorité des chocoholiques expliquent leur addiction au chocolat par la
sensation agréable que leur procure le chocolat fondant dans la bouche et ses
caractéristiques orosensorielles : goût, parfum et texture. Le chocolat
contient beaucoup de beurre de cacao (graisse) et de sucre. Certains chercheurs
ont d’ailleurs tenté d’expliquer le chocoholisme par une envie de sucre.
Pourtant, 75% des personnes dépendantes au chocolat se déclarent totalement
incapables de le remplacer par une autre friandise.
Les chercheurs ont remarqué que si le chocolat blanc contient aussi du beurre
de cacao et du sucre, il ne comble que très partiellement les amateurs de
chocolat. Ils se sont dès lors intéressés aux constituants pharmacologiques du
chocolat au lait et noir qui sont différents de ceux du chocolat blanc.
Malheureusement pour eux, la piste des amines biogènes, des méthylxanthines et
des cannabinoïdes ne les a pas menés à la clé de l’addiction au chocolat.
Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont observé que le désir impérieux de
chocolat était activé par un mécanisme très puissant, à savoir la récompense
sensorielle apportée par le chocolat fondant dans la bouche. La force de ce
mécanisme étant influencée par l’état physiologique et psychologique de la
personne.
Si on craque pour le chocolat, c'est aussi parce qu'il apporte des substances
psycho stimulantes (c’est-à-dire stimulantes du système nerveux) comme la
caféine, la théobromine (un produit voisin de la caféine), la phényléthylamine
(une substance se rapprochant des amphétamines), le salsolinol (qui a une
action antidépressive, et même une action proche des dérivés de l'opium), la
tyramine et la sérotonine (qui ont un effet antidépresseur) et l'anandamide
(qui est ce que l'on appelle un cannabinoïde, c'est-à-dire une substance proche
du cannabis).
Célèbre pour ses qualités gustatives et sa valeur énergétique, le chocolat
présente donc également des propriétés de stimulation psychique et physique,
ainsi que des vertus anxiolytiques (qui calment l’anxiété). L'état de
dépendance décrit chez les "chocolotomanes", qui consomment
quotidiennement (et depuis des années) 100 à 500 grammes de chocolat, amène à
penser que la "chocolotomanie" pourrait bien être une forme de
toxicomanie douce, mais bien agréable et … tout à fait légale !
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